visuel2

 

Un grand classique du cinéma

Avant d’être un joli film sorti en 1961, Breakfast at Tiffany’s (en VO dans le texte) est une nouvelle de l’écrivain américain Truman Capote, publiée en 1958.

Avec l’actrice-star Audrey Hepburn en héroïne newyorkaise, c’est désormais un film résolument dans l’air du temps. Il devient source d’inspiration pour des couturiers comme des marketeurs (peut-être est-ce les mêmes ?) et représente aujourd’hui un certain art de vivre et une allure rétro d’un New York élégant.

A l’automne 2016, (au moins) deux marques Mode et Beauté s’en sont emparés. ELIE SAAB invoque l’esprit newyorkais dans une collection Haute-couture pleine de raffinement et OPI décline ses vernis chatoyants en des teintes inspirées du film et des silhouettes de la belle actrice.

visuel8

En tant que traductrice, j’ai toujours aimé le titre du film. Il reflète en effet ce qu’il y a de plus intéressant dans la traduction : la création. La version française du titre du film Diamants sur canapé est audacieuse, car éloignée de « Breakfast at Tiffany’s ». Tous ne la trouveront pas aussi jolie mais on peut imaginer qu’elle mentionne à la fois l’esprit espiègle du personnage d’Audrey Hepburn tout en dévoilant son amour des bijoux et son allure élégante. Je serais curieuse de savoir quel a été le parti-pris du traducteur/réalisateur/producteur/distributeur à l’époque pour décider de cette traduction. Il est probable qu’il n’ait pas évoqué la référence au célèbre joaillier newyorkais, car en 1961, les Français ignoraient en grande majorité le nom de la boutique Tiffany, emblématique outre-Atlantique. Il fallait alors trouver une autre manière de parler de bijoux. Le diamant est alors choisi pour symboliser le chic newyorkais.

visuel5

La traduction littéraire

Éditée en 1962 chez Gallimard en France, la nouvelle de Truman Capote est traduite en français par Petit-déjeuner chez Tiffany. Postérieure à la date de sortie du film, la publication n’a pas repris le titre Diamants sur canapé. On peut imaginer que c’est pour des raisons juridiques et de droits d’auteur (par rapport au film), que la Maison d’édition et la traductrice Germaine Beaumont ont fait le choix de rester fidèles au titre choisi par Truman Capote.

 

Aujourd’hui, on parle de plus en plus de Breakfast at Tiffany’s quand on évoque le film. Dans les secteurs de la mode et de la beauté, cela fait bien plus glamour de citer le nom du film en anglais, plutôt que le nom en français. Les 60’s, New York et Audrey Hepburn sont même devenus aujourd’hui des muses à part entière.